À l’intention du scientifique en chef du Québec
Le rapport dresse un portrait des mécanismes utilisés dans les ministères québécois pour intégrer des résultats probants dans la prise de décision. Basé sur un sondage mené en 2024 auprès de près de 700 gestionnaires, il analyse l’usage de la veille stratégique, de l’évaluation de programmes, de l’audit, de la recherche scientifique et du conseil scientifique. L’étude montre que l’évaluation de programmes et l’audit sont les mécanismes les plus solides et les mieux encadrés, alors que la veille stratégique et l’intelligence d’affaires, bien que prometteuses, demeurent appliquées de manière inégale. Le conseil scientifique, quant à lui, reste encore marginal et peu institutionnalisé.
Les résultats révèlent aussi une forte variabilité entre les ministères : certains se démarquent par leurs pratiques, mais la majorité font face à des obstacles communs. Parmi ceux-ci, on retrouve le manque de clarté dans la définition des besoins en résultats probants, des difficultés à mutualiser les ressources et à partager l’accès aux données, ainsi qu’une collaboration encore trop ponctuelle avec les chercheurs. Bien que plusieurs gestionnaires estiment que leur ministère possède des compétences internes pour analyser et utiliser les données, les occasions de formation et de renforcement de capacités demeurent limitées.
Le rapport conclut que, malgré des acquis importants, l’intégration systématique des résultats probants reste inégale et perfectible. Le second volet de l’étude, à venir, explorera plus en détail les pratiques exemplaires et proposera des pistes pour améliorer la circulation et l’utilisation des connaissances scientifiques dans l’administration publique québécoise.
